La banque Dexia aurait refusé un retrait de 500.000 euros à Liliane Bettencourt
AU FIL DE LA JOURNÉE

Liliane Bettencourt, le 20 novembre 2002 à Paris. (AFP Joel Saget)
Dexia a refusé un retrait de 500.000 euros à la milliardaire
La banque Dexia, où l’ex-comptable de Liliane Bettencourt a retiré à sa demande 100.000 euros en espèces quatre mois avant la présidentielle de 2007, a refusé au préalable un retrait de 500.000 euros à la milliardaire, révèle l’hebdomadaire Marianne à paraître samedi.
Selon Marianne, qui cite des documents internes de la banque découverts lundi par les enquêteurs de la brigade financière, «Liliane Bettencourt avait demandé à tirer non pas 100.000, mais 500.000 euros» à la banque Dexia, en décembre 2006.
«Devant l’énormité d’un tel retrait, et craignant sans doute d’avoir à se justifier devant Tracfin, l’organisme chargé de la lutte contre les mouvements illicites de capitaux, les responsables de la banque (…) ont refusé de lui accorder une telle somme», précise l’hebdomadaire, qui s’interroge sur la destination de cet argent...
Courroye refuse de saisir un juge des tutelles
«En l’absence de cette pièce, aucune suite ne pourrait être envisagée, la requête donnerait lieu à la même ordonnance d’irrecevabilité de la part du Juge des tutelles que celle rendue en décembre 2009».
La fille de l’héritière de L’Oréal avait demandé cette saisine pour obtenir la «mise sous protection» de sa mère, le 13 juillet, dans une lettre de ses avocats adressée au procureur Courroye.
Elle avait déjà tenté une démarche similaire en décembre 2009, en saisissant directement le juge des tutelles de Neuilly-sur-Seine. Ce dernier avait refusé d’ouvrir une procédure en ce sens en raison de l’absence d’expertise médicale de la milliardaire.
Réaction indignée de l'avocat de la fille...
Me Olivier Metzner, l’avocat de Françoise Bettencourt-Meyers, la fille de Liliane Bettencourt, a accusé le parquet de Nanterre de ne pas faire face à ses obligations concernant la protection de la milliardaire.
«Le code de procédure pénale, sans qu’il soit besoin d’un certificat médical, impose au parquet de saisir le juge des tutelles qui, lui, doit décider s’il y a lieu ou pas de mesures de protection», a-t-il déclaré à France Info.
Pour Me Metzner, «le parquet a peur que le juge des tutelles étant saisi, ordonne une expertise, et que celle-ci aboutisse à constater ce que nous prétendons depuis longtemps, l’état de faiblesse de Liliane Bettencourt».
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire