Affaire Bettencourt: la juge Prévost-Desprez va pouvoir enquêter immédiatement
La cour d’appel de Versailles a rejeté mardi une requête du parquet qui s'était opposé à un supplément d’information voulu par la juge sur les enregistrements clandestins de la milliardaire.
La cour d’appel de Versailles a rejeté mardi une requête du parquet, ce qui permet ainsi à la juge Isabelle Prévost-Desprez d’enquêter immédiatement sur l’abus de faiblesse suggéré par les enregistrements clandestins de Liliane Bettencourt.
«Le dossier retourne à Nanterre», a déclaré à l’AFP la source judiciaire, «la juge Mme Prévost-Desprez peut lancer son supplément d’information».
Le 1er juillet, la 15e chambre correctionnelle de Nanterre avait ordonné un supplément d’information sur les enregistrements pirates réalisés au domicile de Liliane Bettencourt par son ex-maître d’hôtel entre mai 2009 et mai 2010. La présidente, Isabelle Prévost-Desprez, juge du siège indépendante du pouvoir, s’était saisie elle-même pour conduire ces investigations.
Cette décision avait été prise au moment du renvoi sine die du procès de François-Marie Banier, soupçonné d’abus de faiblesse sur la milliardaire.
Le parquet de Nanterre a fait appel de ce supplément d’information au motif notamment qu’une enquête préliminaire est «déjà en cours»sur l’origine des enregistrements.
L’avocat de Françoise Meyers-Bettencourt, Me Olivier Metzner, s’est dit «ravi que la justice puisse librement investiguer et qu’enfin la vérité puisse se faire» sur l’abus de faiblesse dont est selon lui victime Liliane Bettencourt. «Les obstacles mis par le parquet sont mis à néant», a-t-il conclu.
Dans un courrier adressé mardi à la présidente l'avocat estimait la requête d'examen immédiat de l'appel "parfaitement irrecevable" car le parquet l'avait adressée, non pas au président de la chambre correctionnelle comme le prévoit le code de procédure pénale, mais directement à la cour d'appel.
Dans un courrier adressé mardi à la présidente l'avocat estimait la requête d'examen immédiat de l'appel "parfaitement irrecevable" car le parquet l'avait adressée, non pas au président de la chambre correctionnelle comme le prévoit le code de procédure pénale, mais directement à la cour d'appel.
(Source AFP)
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