
Voici l'Etat Wallonie-Bruxelles…
OLIVIER MOUTON
dimanche 12 septembre 2010, 21:25
Le plan B, tous les responsables politiques francophones en parlent. « Le Soir » l'a réalisé : territoire, drapeau, régime politique, viabilité économique, bijoux de famille… De la politique fiction ? Voire… Un dossier exceptionnel de cinq pages dans votre quotidien, ce lundi.
« Le plan B ? On n'y est pas encore. Cependant ; l'intelligence et la lucidité veulent qu'on ne puisse plus l'exclure. » C'est Philippe Moureaux qui parlait, à l'instar de plusieurs de ses collègues socialistes francophones et non des moindres (Onkelinx, Demotte, Marcourt), alors les négociations communautaires patinent. Un message à l'adresse de la Flandre, une stratégie politique. Mais, aussi, une fédération Wallonie-Bruxelles sur laquelle on planche en coulisses.
Avec quels contours ? Le Soir a consulté de nombreux spécialistes de divers horizons pour dresser le portrait du nouvel Etat Wallonie-Bruxelles. Il aurait un territoire de 17.000 km2, coupé en deux, ce qui ne serait pas sans poser de problèmes. Même si tout dépend de l'éventuelle négociation finale, bien sûr, la notion de « corridor » n'étant pas avancée pour rien par les partis francophones. Deux capitales s'imposeraient en un choix qui pourrait ne pas être cornélien : Bruxelles et Namur. Une accès à la mer pourrait être préservé, en vertu de « droits maritimes » qui pourraient découler de la négociation. Le régime politique ? A priori, une monarchie constitutionnelle, comme aujourd'hui, mais avec un Roi aux « pouvoirs uniquement protocolaires ». Et, là encore en fonction de la façon dont le divorce se déroule, la fédération Wallonie-Bruxelles pourrait conserver le label belge résiduel. Ainsi que son droit d'accès à l'Union européenne, à l'Otan, à l'ONU… Cet Etat sera-t-il viable… Il aurait un taux de chômage record de 17% contre… 7,9% à la Flandre. Dans un premier temps, c'est sûr, l'Etat Wallonie-Bruxelles devrait sérieusement se serrer la ceinture. Mais les perspectives ne seraient pas forcément sombres. L'âge moyen de la population wallonne est moins élevé que celui de la Flandre : 39 ans contre 41 ans. La puissance économique de Bruxelles restera entière, tandis que la Wallonie « new look » est aussi dynamique que la Flandre.
Quant aux symboles belges, ils pourraient souffrir, c'est vrai. Le football serait tenté de regarder vers l'étranger. Le visage des télécoms pourrait être profondément modifié. Et les musées seraient sans doute moins riches, bien des collectionneurs menaçant de retirer leurs prêts en cas de séparation.
Retrouvez tous les détails de ce plan B très concret dans Le Soir de ce lundi. Un numéro à ne pas manquer.
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