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Contrairement à l'usage, qui veut que les présidents de parti se tiennent en retrait au Parlement, le PDC Christophe Darbellay y a été très actif. Il termine troisième du classement.
Les Romands restent peu influents au Parlement
By bpasche
Created 09/04/2010 - 21:04
Les Romands ont beau accaparer les présidences des partis politiques - avec Christian Levrat, Ueli Leuenberger et Christophe Darbellay -, ils ne sont pas pour autant influents au Parlement. C'est ce que confirme aujourd'hui le dernier rating des parlementaires fédéraux de la SonntagsZeitung .
Aux quinze premières places, en effet, on ne trouve qu'un seul Latin: le président du PDC Christophe Darbellay (3e?place). Le Valaisan doit évidemment cet excellent classement à son omniprésence médiatique, mais aussi à son activisme aux Chambres fédérales.
Contrairement à l'usage qui veut que les présidents de parti se tiennent en retrait au Parlement, Christophe Darbellay est l'auteur de nombreuses interventions (suivies d'effets) et a souvent été rapporteur pour son groupe. En plus, il occupe la vice-présidence de l'importante Commission de l'économie et des redevances, qui a joué un rôle crucial l'an dernier, avec la crise financière et l'affaire UBS notamment.
Et s'il n'avait pas été mal noté par ses collègues (qui le trouvent parfois un peu versatile ou opportuniste), il aurait sans doute devancé les deux premières du classement, la cheffe du groupe socialiste Ursula Wyss (1re) et son homologue du groupe libéral-radical Gabi Huber (2e).
La faute au suisse allemand
Il faut descendre assez loin dans le classement pour trouver les Romands suivants, le trio fribourgeois composé de la démocrate-chrétienne Thérèse Meyer (17e) et les socialistes Christian Levrat (18e) et Alain Berset (20e). Non seulement ils sont proches de Berne, la capitale fédérale, et de Zurich, la capitale économique, mais en plus, tout comme Christophe Darbellay, ils parlent très bien l'allemand et le suisse allemand. Car si un Alémanique peut parfaitement s'en sortir au Parlement sans connaître les autres langues nationales, c'est presque impossible pour un Latin. Et il est inimaginable de confier une commission importante à un Genevois qui ne baragouinerait pas un mot dans la langue de Gotthelf et de Mani Matter.
Le cinquième Romand du classement, Yvan Perrin (22e), en sait quelque chose. En décembre 2003, lors de sa première séance de groupe, l'UDC neuchâtelois avait passé une heure à se demander ce que pouvait bien signifier PUK-NEAT. «Depuis, j'ai fait quelques progrès. Et lorsque je dis quelque chose de très important, et que je veux me faire comprendre par mon groupe, je m'exprime en allemand», explique-t-il. A moins que ce soit très technique: «Dans ce cas, je demande à Oskar Freysinger (115e) de traduire», avoue Yvan Perrin.
Quant à Christophe Darbellay, qui a appris le dialecte alémanique dans une ferme bernoise à l'âge de 20?ans, il est catégorique: «Je pense que l'apprentissage du suisse allemand est la chose qui m'a été la plus utile.»
A l'autre bout du classement, le Bernois de La Neuveville Jean-Pierre Graber parle pourtant lui aussi les deux langues parfaitement. Mais il n'est parlementaire fédéral que depuis 2007, siège dans une seule commission et est assez peu présent dans les médias. Du coup, il se retrouve dernier des Romands, en 233e position sur 237 (9 parlementaires non classés ont démissionné ou n'ont pas effectué la période complète de juillet 2009 à juin 2010).
«Ce classement me semble plus que discutable», se défend Jean-Pierre Graber, avant d'énumérer quelques-unes des quarante-deux interventions parlementaires dont il est l'auteur. Selon lui, elles posent pour la plupart des questions de fond et sont d'une qualité nettement supérieure à la moyenne.
Et puis, explique Jean-Pierre Graber, les Jurassiens bernois comme lui souffrent d'une double discrimination de la part des médias: «Les Romands considèrent que je suis Alémanique et les Alémaniques estiment que je suis Romand.» Malheureusement pour lui, «Le Matin Dimanche» a pour une fois dérogé à cette règle en le considérant - à juste titre - comme Romand.
Aux quinze premières places, en effet, on ne trouve qu'un seul Latin: le président du PDC Christophe Darbellay (3e?place). Le Valaisan doit évidemment cet excellent classement à son omniprésence médiatique, mais aussi à son activisme aux Chambres fédérales.
Contrairement à l'usage qui veut que les présidents de parti se tiennent en retrait au Parlement, Christophe Darbellay est l'auteur de nombreuses interventions (suivies d'effets) et a souvent été rapporteur pour son groupe. En plus, il occupe la vice-présidence de l'importante Commission de l'économie et des redevances, qui a joué un rôle crucial l'an dernier, avec la crise financière et l'affaire UBS notamment.
Et s'il n'avait pas été mal noté par ses collègues (qui le trouvent parfois un peu versatile ou opportuniste), il aurait sans doute devancé les deux premières du classement, la cheffe du groupe socialiste Ursula Wyss (1re) et son homologue du groupe libéral-radical Gabi Huber (2e).
La faute au suisse allemand
Il faut descendre assez loin dans le classement pour trouver les Romands suivants, le trio fribourgeois composé de la démocrate-chrétienne Thérèse Meyer (17e) et les socialistes Christian Levrat (18e) et Alain Berset (20e). Non seulement ils sont proches de Berne, la capitale fédérale, et de Zurich, la capitale économique, mais en plus, tout comme Christophe Darbellay, ils parlent très bien l'allemand et le suisse allemand. Car si un Alémanique peut parfaitement s'en sortir au Parlement sans connaître les autres langues nationales, c'est presque impossible pour un Latin. Et il est inimaginable de confier une commission importante à un Genevois qui ne baragouinerait pas un mot dans la langue de Gotthelf et de Mani Matter.
Le cinquième Romand du classement, Yvan Perrin (22e), en sait quelque chose. En décembre 2003, lors de sa première séance de groupe, l'UDC neuchâtelois avait passé une heure à se demander ce que pouvait bien signifier PUK-NEAT. «Depuis, j'ai fait quelques progrès. Et lorsque je dis quelque chose de très important, et que je veux me faire comprendre par mon groupe, je m'exprime en allemand», explique-t-il. A moins que ce soit très technique: «Dans ce cas, je demande à Oskar Freysinger (115e) de traduire», avoue Yvan Perrin.
Quant à Christophe Darbellay, qui a appris le dialecte alémanique dans une ferme bernoise à l'âge de 20?ans, il est catégorique: «Je pense que l'apprentissage du suisse allemand est la chose qui m'a été la plus utile.»
A l'autre bout du classement, le Bernois de La Neuveville Jean-Pierre Graber parle pourtant lui aussi les deux langues parfaitement. Mais il n'est parlementaire fédéral que depuis 2007, siège dans une seule commission et est assez peu présent dans les médias. Du coup, il se retrouve dernier des Romands, en 233e position sur 237 (9 parlementaires non classés ont démissionné ou n'ont pas effectué la période complète de juillet 2009 à juin 2010).
«Ce classement me semble plus que discutable», se défend Jean-Pierre Graber, avant d'énumérer quelques-unes des quarante-deux interventions parlementaires dont il est l'auteur. Selon lui, elles posent pour la plupart des questions de fond et sont d'une qualité nettement supérieure à la moyenne.
Et puis, explique Jean-Pierre Graber, les Jurassiens bernois comme lui souffrent d'une double discrimination de la part des médias: «Les Romands considèrent que je suis Alémanique et les Alémaniques estiment que je suis Romand.» Malheureusement pour lui, «Le Matin Dimanche» a pour une fois dérogé à cette règle en le considérant - à juste titre - comme Romand.
Les premiers... 1re Ursula Wyss (PS/BE) 2e Gabi Huber (PLR/UR) 3e Christophe Darbellay (PDC/VS) ...17e Thérèse Meyer (PDC/FR) 18e Christian Levrat (PS/FR) 20e Alain Berset (PS/FR) 22e Yvan Perrin (UDC/NE) 23e Stéphane Rossini (PS/VS) 29e Carlo Sommaruga (PS/GE) 32e Urs Schwaller (PDC/FR) 34e Martine Brunschwig Graf (PLR/GE) 40e Isabelle Moret (PLR/VD) ... et les derniers 207e Josiane Aubert (PS/VD) 208e Alice Glauser (UDC/VD) 209e Francine John-Calame (Verts/NE) 211e Daniel Brélaz (Verts/VD) 217e Jean-François Steiert (PS/FR) 222e Eric Voruz (PS/VD) 224e Jean-Charles Rielle (PS/GE) 225e Jean-Pierre Grin (UDC/VD) 230e Ricardo Lumengo (PS/BE) 231e André Reymond (UDC/GE) 233e Jean-Pierre Graber (UDC/BE) 237e Elmar Bigger (UDC/SG) |
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